28-Quai des brumes

Hellooooooo amis des étoiles!

Hopla, voici le croa de la nuitée 11>12 août 2007.

Elle s'annonce bonne sur le site météo de l'IRM, à part des bancs de brouillard qui se formeront ci et là.
(j'ai toujours aimé le "ci et là" prononcé par l'adorable Caroline Dossogne, présentatrice météo sur la RTBF, et surtout son "à plus tard" ou "à demain", comme si j'avais rendez-vous...)
Mais bon, cela ne m'éclaire pas quant-au fait si cela vaut la peine de me taper 2 heures de route par trajet pour rejoindre des cieux autrement plus cléments que ceux de Bruxelles.

Allez, c'est décidé, je prends le risque et hop le train direction Bertrix, où l'élégantissime TeTeC m'attendra sur le quai, avec une perspective probable de zieuter avec le 400 de son copain astram Hugues.

Octave dans le train:



Il y a eu des contrariétés.
Tellement que pour l'occasion, j'écrirai l'abréviation "C" pour contrariété.

C1: ma carte de banque a fait taratata turlututu tu as assez eu quand j'ai voulu retirer du flouze.
Tant pis, j'ai juste assez pour le ticket aller-retour et il me reste la considérable fortune de 50 cents.

C2: la seule place disponible avec la possibilité de caser Octave (le dob 200/1000) était dos à la fenêtre. Fort embêtant car je comptais scruter attentivement le paysage afin de comparer mes notes google maps et la qualité (potentielle) autour des arrêts de gare. J'ai donc passé le trajet complètement contorsionné.

C3: une des branches de mes lunettes, décidant qu'elle en avait assez vu comme ça, s'est sauvagement et sans prévenir désolidarisée de mon instrument d'optique #1.

C4: fatigué de barrer l'un après l'autre les gares de passage (trop de lampadaires, pas de route etc...) mon porte-mine a rejoint la branche des lunettes dans mon sac banane.

C5: voulant profiter d'un arrêt en gare de Namur pour m'en griller une, l'embarquement de personnes à mobilité neuronale réduite m'a empêché de m'adonner à mon triste vice.

C6: LE spot que j'attendais (près de Chapois) était invisible: le train passait en vallée.

C7: au fur et à mesure du trajet, la nébulosité augmente.

C8: pire même, des bancs de brouillard en vallée (cette fois-ci le ci et là de Caroline ne me plaisait plus du tout)

Mais bon, étant d'un optimisme naturellement proche de la naïveté (mon télescope récolte 4 fois plus de lumière qu'un 100 mais ne fait que la moitié du diamètre d'un 400) je n'y pense plus et me réjouis des retrouvailles avec TeTeC.

Bertrix, yes! Malgré une tenue sportive et décontractée, le plus élégant du quai c'est bien TeTeC, même avec mes lunettes complètement de travers, je le reconnais aussi aisément qu'un œillet dans un champ de pissenlits.

Les bonjours à la famille, le crépuscule arrive, coup d'œil vers le ciel (pas tip top à première vue), coup de fil à Hugues qui est parti en éclaireur pour voir comment se présente la situation: pas trop mauvaise, mais faudra éviter les vallées et rechercher la hauteur because brouillard possible.
Allez, embarquement immédiat, passer par chez Hugues l'aider à charger le matos (dob 400 motorisé, groupe électrogène, rallonges etc...)
Mais d'abord:

C9: fallait vider la voiture des parents à TeTeC, remplie de choses horriblement lourdes. Quelle chance que l'élégantissime s'entraine tous les jours avec son ressort à coefficient de rigidité nul (il m'a dit que c'est pour des exercices en physique)

Nous voilà enfin sur place, petite clope en respirant l'air des lieux, montage des instruments, visites à l'œil nu et aux jumelles.

TeTec poseur (ce n'est pas exprès le dob en arrière plan):



C10: moi qui voulait replonger dans le Sagittaire, ben c'est raté. Aucune transparence au niveau des horizons, faudra se "contenter" des beautés offertes au dessus d'une trentaine de degrés.
Le triangle d'été donc, Cassiopée, Céphée, Hercules, le Dragon...il y a de quoi bien se régaler.

Très impressionnant le 400 à Hugues!
Motorisation double axe, le groupe électrogène est placé à une centaine de mètres et le bruit est étouffé par un botte de foin, cela reste donc bien calme.
Collimation de mon dob avec mon tout nouveau bricolage maison: un chessire/laser/œilleton. Parfait, ça marche impec, que la fête commence!

Hugues et TeTeC se sont fait un festival de galaxies.
A l'aide de mon PSA (C11) ils ont balayé le ciel, alignant des NGC's en veux-tu en voilà.
J'allais de temps en temps jeter un coup d'œil mais pour ma part, n'ayant plus fait de ciel profond depuis le Lubeuhron, c'est avec un immense plaisir que je retrouvais mes classiques.
Les Perséides voire des bolides sont venus augmenter le peps de la soirée.

D'une boulimie frénétique, contrairement à mes habitudes non-zappeur, j'ai passé en revue tout ce que j'étais capable de situer de mémoire.
Pas toujours précise...Dumbbell par exemple, je cherchais cette nébuleuse planétaire entre la pointe de la Flèche et Albiréo.
Que nenni! Profitant d'une pause des chasseurs de galaxies, je récupère mon PSA et rectifie la visée. Maintenant j'ai un truc "infaillible" pour me la mettre à l'oculaire d'une yeutée au Quikfinder: un parallélipodoptogramme, euh, un losange presque rectangle ε > Sadr > Albiréo > M27, avec la pointe de la Flèche comme repère c'est bingo à tous les coups.
J'ai noté le lendemain un truc tordu pour les équatorialoristes: M27 se situe au Nord de la pointe, suffit donc de chipoter avec la molette de déclinaison et hop.
Pas évident pour un dobsonittoteux de mouvoir son nôôôble tuyau vers le Nord à partir de la pointe: la Polaire n'est pas à côté là.

Ça m'a fait un bien fou de retrouver ces merveilles des profondeurs de l'espââââce!
Une nuit magique, surréaliste.
Avez-vous déjà observé en plein brouillard? Nous oui, si, affirmatif, parfaitement!
De la brume tous azimuts, mais un ciel pur et stable au dessus de la tête, jamais vu ça.

Hugues dans les nuages:



C12: qui dit brume dit humidité, jamais eu une telle humidité non plus. Le temps de scruter au qui-cherche-trouveur et l'oculaire était embué. Un kleenex en permanence à portée des lentilles (sont propres là) ne suffisait pas: je n'y voyais plus rien que dalle, secondaire purée de pois.
TeTeC et Hugues partent serser un sèsse seveux et ça va mieux.
(pas mécontent du groupe électrogène)

A l'Est, la ville de Bertrix...en principe. Le temps de sèsser le secondaire, disparue, effacée, gommée sous un épais banc de brouillard.
Tellement épais qu'on s'est assis (pas sur le banc, sur des chaises) en attendant que cela se dissipe.
Re-soufflette d'air chaud, encore une petite récolte de carbonnées, puis fallait songer à remballer: 5 heures du mat, l'aurore pointait, le brouillard s'intensifiait.

Hugues dans la purée de pois:



C13: pourquoi me limite-je à 2 sangles quand je sais qu'il faut fixer 3 éléments?

Retour chez TeTeC, C14 remettre le lourd chargement dans la toto (je vais demander au musclélégant où il a trouvé son ressort pour exercices en physique) puis dodo.

Petit déj vers 11 heures, voir les derniers messages sur WA et là, enfin une contrariété pour TeTeC: mes sandales avaient parsemé des petits bouts de cette terre ô combien fertile de cette région verdoyante. Il a passé l'aspirateur.
Me retrouvant va-nu-pieds pour éviter de devoir ressortir l'aspi, la pire des "C's" m'attendait sur la terrasse, au coin de la table. Un pied. Un pied de table, puis mon pied, celui à droite, avec au bout un de mes magnifiques orteils...une rencontre douloureuse!

Non seulement cela faisait mal, mais en plus je me suis ridiculisé en essayant de rentrer en poussant le chambranle au lieu de la porte. (C16)

De retour à Bruxelles, là je m'y attendais à cette dernière contrariété, les escalators étaient en panne.

Voilà, une bien belle nuitée!
Tout content le Patte.
Encore merci TeTeC pour l'hospitalisation.

Patte.


17/08/2007
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