20-Splendide été indien
21/09/2006
Salut toutétous!
Il fait magnifique sur Bruxelles, les filles sont ravissantes dans ces jupes légères. Le soleil qui se rend indiscret en baissant plus tôt dans la soirée, une petite brise douce du Sud-Est qui se montre complice...
Puis du bleu dans le ciel, des nuits qui s'annoncent étoilées.
Comme ça change de ces dernières semaines maussades!
Un été indien qui donne un bon coup d'énergie (mais le manque de sommeil guette pour les astrams)
Voici un croa de ma nuit passée.
Après ma sieste préparatrice, vers minuit je grimpe sur le toit.
Victor-Doubinou Teuillô est déjà en haut, tout sobre sans ses cercles de repérage palmesques qui commencent à prendre de la poussière.
N'empêche j'ai le palm comme atlas portatif, accompagné cette fois-ci du PSA (non, pas celui de Newton, celui en papier: le Pocket Sky Atlas recommandé par Jeff).
Enfin qu'il soit arrivé ce bouquin d'excellente facture!
Je lui ai attaché un garde-page transparent, avec un cercle et des indications de réticule qui correspondent à mon chercheur.
Pour me repérer, je tiens le PSA d'une main, avec le pouce qui déplace le cercle suivant mon cheminement.
Première cible: Uranus. Je savais qu'elle était près de lambda Aqr. En dessous du carré de Pégase, à l'oeil nu je voyais deux étoiles dans toute la zone: Formalhaut et Diphda (Deneb Kaitos), c'est tout...
Je suis monté vers Uranus à partir de Formalhaut, le PSA tenu à l'envers pour faire correspondre la carte à la vue au chercheur. Pas de problème.
Si le palm est plus efficace (ergonomique) en ce domaine, le PSA offre l'avantage de plus aiguisir la curiosité et de sortir des sentiers battus.
(Sous un bon ciel, avec l'atlas papier j'aurais fait un détour par la nébuleuse Helix, mais c'est peine perdue à Bruxelles)
Voilà la petite boule bleutée! J'admire, petite roulée de satisfaction.
Question perturbulence ça passe, mais je préfère rester avec le 14mm, histoire de dessiner la planète dans son environnement actuel. Mais je ne reconnais rien de mon dessin (à la va vite) de juillet?
Je pense, sans en être sûr, (faudra que je vérifie avec un logiciel) que la planète a migré de l'environnement de phi vers lambda au cours de ces deux mois d'intervalle.
Après Uranus je me suis tourné vers l'Ouest, direction Enif de Pégase.
Le croa de Kurodo en mémoire, je pars à la recherche de M2 et M15 aux jumelles 10X50. J'arrive à distinguer faiblement les amas globulaires mais avec ce ciel hautement pollué, la bal(l)ade dans cette région clairsemée fait vite place à une halte au dobson, grossissement 150.
M2 plus bas n'arrive pas à sortir d'un fond loin d'être foncé, M15 reste aussi "décevant".
Mais j'ai l'habitude ici à Bruxelles. Depuis mon retour de vacances l'année précédente je me suis résigné au plaisir de débusquer les objets, faute de pouvoir les admirer.
Ainsi, cette fois le dessin de FVB en tête, je suis parti à la recherche de M71.
J'ai failli ne pas apercevoir cet amas ouvert. Une vague lueur en forme de saucisse fantomatique, c'est tout. Mais maintenant je sais où il se trouve, plus besoin de carte pour le dénicher.
Dumbbell fantomatique aussi, elle qui devrait être "fanébuleuse" (merci je ne sais plus qui pour cette expression).
Puis je me suis dit qu'il serait intéressant de comparer des dessins à l'oculaire sous un ciel de ville avec ceux réalisés sous un bon ciel.
J'ai dessiné M37 et 38 et les garde en stand-by en attendant des dessins sous un meilleur ciel.
Orion s'est bien levé maintenant, je ne vais pas laisser passer une soirée sans admirer la grande nébuleuse. Je distingue la couleur verte. Tiens, un truc infaillible pour la voir en vert, même avec un tout petit instrument: regardez votre lampe rouge bien en face. Tout paraîtra vert ensuite!
Le temps passe, la nuit est plus douce que la précédente et j'en profite pour me prélasser en regardant le ciel à l'oeil nu.
J'ai rangé atlas et palm, je me contente d'écouter le Miserere d'Allegri en regardant le levant.
Saturne se pointe, elle est encore trop basse. Et bien elle en a parcouru du chemin depuis le printemps! L'aut 'ruche est bien loin maintenant.
Après le CD je pourrai lui rendre hommage.
Ce qui fût fait avant de descendre le matos, fatigué mais content.
Il y a encore du beau temps en perspective. J'attends donc pour démonter mon tuyau. Oui, je compte le transformer en 200mm très trainsportable pour aller m'amuser non seulement à débusquer les trésors, mais aussi les admirer sous un meilleur ciel.
SUITE
Finalement je me suis contenté de faire confiance aux notes et pourquoi pas, pour s'amuser, de faire une estimation à partir de là, de la distance Uranus-Soleil.
Je (pré)suppose pour cela qu'Uranus est en opposition et que sa vitesse orbitale est bien plus faible que celle de la Terre, ce qui me permettrait d'utiliser la parallaxe observée en deux mois.
J'arrive à un truc entre 17 et 18 UA, bon, rien de transcendant.
Mais c'est pour souligner cet aspect souvent négligé par les astrams mais qui permet d'aller "plus loin" que la simple contemplation admirative.
Et cela reste tellement loin de ce qu'ont fait les astronomes durant des siècles! Cela rajoute à l'humilité que je ressens quand je contemple les choses célestes.
Mais depuis que j'observe systématiquement avec mon carnet de notes, je prends plus de plaisir, surtout après coup, comme les astrophotographes qui s'amusent lors des nuits nuageuses à nous sortir de belles images, je m'amuse à décortiquer mes notes en espérant apprendre plus.
Patte.
Salut toutétous!
Il fait magnifique sur Bruxelles, les filles sont ravissantes dans ces jupes légères. Le soleil qui se rend indiscret en baissant plus tôt dans la soirée, une petite brise douce du Sud-Est qui se montre complice...
Puis du bleu dans le ciel, des nuits qui s'annoncent étoilées.
Comme ça change de ces dernières semaines maussades!
Un été indien qui donne un bon coup d'énergie (mais le manque de sommeil guette pour les astrams)
Voici un croa de ma nuit passée.
Après ma sieste préparatrice, vers minuit je grimpe sur le toit.
Victor-Doubinou Teuillô est déjà en haut, tout sobre sans ses cercles de repérage palmesques qui commencent à prendre de la poussière.
N'empêche j'ai le palm comme atlas portatif, accompagné cette fois-ci du PSA (non, pas celui de Newton, celui en papier: le Pocket Sky Atlas recommandé par Jeff).
Enfin qu'il soit arrivé ce bouquin d'excellente facture!
Je lui ai attaché un garde-page transparent, avec un cercle et des indications de réticule qui correspondent à mon chercheur.
Pour me repérer, je tiens le PSA d'une main, avec le pouce qui déplace le cercle suivant mon cheminement.
Première cible: Uranus. Je savais qu'elle était près de lambda Aqr. En dessous du carré de Pégase, à l'oeil nu je voyais deux étoiles dans toute la zone: Formalhaut et Diphda (Deneb Kaitos), c'est tout...
Je suis monté vers Uranus à partir de Formalhaut, le PSA tenu à l'envers pour faire correspondre la carte à la vue au chercheur. Pas de problème.
Si le palm est plus efficace (ergonomique) en ce domaine, le PSA offre l'avantage de plus aiguisir la curiosité et de sortir des sentiers battus.
(Sous un bon ciel, avec l'atlas papier j'aurais fait un détour par la nébuleuse Helix, mais c'est peine perdue à Bruxelles)
Voilà la petite boule bleutée! J'admire, petite roulée de satisfaction.
Question perturbulence ça passe, mais je préfère rester avec le 14mm, histoire de dessiner la planète dans son environnement actuel. Mais je ne reconnais rien de mon dessin (à la va vite) de juillet?
Je pense, sans en être sûr, (faudra que je vérifie avec un logiciel) que la planète a migré de l'environnement de phi vers lambda au cours de ces deux mois d'intervalle.
Après Uranus je me suis tourné vers l'Ouest, direction Enif de Pégase.
Le croa de Kurodo en mémoire, je pars à la recherche de M2 et M15 aux jumelles 10X50. J'arrive à distinguer faiblement les amas globulaires mais avec ce ciel hautement pollué, la bal(l)ade dans cette région clairsemée fait vite place à une halte au dobson, grossissement 150.
M2 plus bas n'arrive pas à sortir d'un fond loin d'être foncé, M15 reste aussi "décevant".
Mais j'ai l'habitude ici à Bruxelles. Depuis mon retour de vacances l'année précédente je me suis résigné au plaisir de débusquer les objets, faute de pouvoir les admirer.
Ainsi, cette fois le dessin de FVB en tête, je suis parti à la recherche de M71.
J'ai failli ne pas apercevoir cet amas ouvert. Une vague lueur en forme de saucisse fantomatique, c'est tout. Mais maintenant je sais où il se trouve, plus besoin de carte pour le dénicher.
Dumbbell fantomatique aussi, elle qui devrait être "fanébuleuse" (merci je ne sais plus qui pour cette expression).
Puis je me suis dit qu'il serait intéressant de comparer des dessins à l'oculaire sous un ciel de ville avec ceux réalisés sous un bon ciel.
J'ai dessiné M37 et 38 et les garde en stand-by en attendant des dessins sous un meilleur ciel.
Orion s'est bien levé maintenant, je ne vais pas laisser passer une soirée sans admirer la grande nébuleuse. Je distingue la couleur verte. Tiens, un truc infaillible pour la voir en vert, même avec un tout petit instrument: regardez votre lampe rouge bien en face. Tout paraîtra vert ensuite!
Le temps passe, la nuit est plus douce que la précédente et j'en profite pour me prélasser en regardant le ciel à l'oeil nu.
J'ai rangé atlas et palm, je me contente d'écouter le Miserere d'Allegri en regardant le levant.
Saturne se pointe, elle est encore trop basse. Et bien elle en a parcouru du chemin depuis le printemps! L'aut 'ruche est bien loin maintenant.
Après le CD je pourrai lui rendre hommage.
Ce qui fût fait avant de descendre le matos, fatigué mais content.
Il y a encore du beau temps en perspective. J'attends donc pour démonter mon tuyau. Oui, je compte le transformer en 200mm très trainsportable pour aller m'amuser non seulement à débusquer les trésors, mais aussi les admirer sous un meilleur ciel.
SUITE
Finalement je me suis contenté de faire confiance aux notes et pourquoi pas, pour s'amuser, de faire une estimation à partir de là, de la distance Uranus-Soleil.
Je (pré)suppose pour cela qu'Uranus est en opposition et que sa vitesse orbitale est bien plus faible que celle de la Terre, ce qui me permettrait d'utiliser la parallaxe observée en deux mois.
J'arrive à un truc entre 17 et 18 UA, bon, rien de transcendant.
Mais c'est pour souligner cet aspect souvent négligé par les astrams mais qui permet d'aller "plus loin" que la simple contemplation admirative.
Et cela reste tellement loin de ce qu'ont fait les astronomes durant des siècles! Cela rajoute à l'humilité que je ressens quand je contemple les choses célestes.
Mais depuis que j'observe systématiquement avec mon carnet de notes, je prends plus de plaisir, surtout après coup, comme les astrophotographes qui s'amusent lors des nuits nuageuses à nous sortir de belles images, je m'amuse à décortiquer mes notes en espérant apprendre plus.
Patte.