29-Il y a des nuits comme ça...

M45.

Patte.





Voilà ce qu'aurait pu être mon récit dans le cadre du croa le plus chiant de tous les temps.
C'est tout? Oui, presque...mais j'ai bien envie de vous en dire plus, quand on "partage" des ratées on se sent mieux.

Ce WE coucou chez ma mère à la Mer (du Nord)
Très curieux que j'étais de tester mon nouveau bricolage sous un ciel moins pouripirissime que celui de Bruxelles.
Il s'agit du Seben Big Boss (Igor, mon tout premier télescope) à l'origine.
Comme xs_man et son bousoscope, j'ai viré la barlow intégrée, plus plein d'autres modifications, à voir plus tard dans bons plans bricolages.

En bref c'est devenu un 150/530 monté sur étau à rotule fixé sur chaise tripode pliable.
Très facile à transporter quand on a plein d'autres bagages, je pense que je me laisserais bien séduire par un 130/650 à miroir parabolique monté suivant la même idée.
Mais là, avec un sphérique ultra-ouvert, faut le diaphragmer, mais de combien? C'était aussi le but de ces premiers tests.

La nuit s'annonçait superbe. Une bonne sieste puis en route.
Environ 1 km jusqu'à la gare, puis longer la voie ferrée...ici? non, pas encore terrible, il y a un énorme spot qui éclaire le parking de l'Aldi et faut marcher, loin, plus loin.
Ahaaaaaa! Enfin, hors de cette projection je suis dans le noir, pas de lumières parasites directes, le ciel commence à mieux se dévoiler. La Voie lactée se laisse deviner plus que voir mais c'est déjà ça.

Les hautes herbes le long du sentier semblent bien accueillantes, je pose le matos et m'y allonge. Il fait doux, l'herbe est juste assez humide pour libérer ses fragrances. Je laisse mon regard vaguer des belles d'été jusque Persée...hééééé là, hop! Au boulot! C'est vrai que j'avais autre chose à faire que de rêvasser.
Collimation (toujours du sport ça) d'Igoreke puis petite clope de satisfaction avant d'attaquer.
Fouille, fouille, poche ici, là...rien, ah si: un trou.
C'est quelque chose un trou? En tout cas il y en a un qui a profité d'un moment d'inattention de ma part pour se glisser subrepticement dans la poche où il y avait mon tabac.
Ceux qui fument savent à quel point c'est rageant.
Ceux qui ne fument pas: au point où je suis contraint de ranger le matériel, de rebrousser chemin pour aller près de mon point de départ dans l'espoir que le night shop serait encore ouvert.

Ouf, il l'était. Quelques kilomètres plus tard, je me retrouve sur mon "spot" et déguste une clope, allongé dans l'herbe (mais après avoir re-collimaté l'autre)
Ceux qui fument savent à quel point elle fait du bien celle-là.
Ceux qui ne fument pas se diront que quelques kilomètres à pied, ça me fera pas tort.

Après cette petite pause j'essaye d'aligner le QuikFinder.
Abandon sans trop de regrets, le système d'attache était une petite bricole juste avant le départ. Comme c'était provisoire et que la visée n'était toujours pas facilitée, j'ai rangé le QF dans sa boîte. Pointage au pif alors, objets faciles.
Pendant que je tentais le double percé ( histoire de me consoler de ma poche), du coin de l'œil j'aperçois un reflet gênant.
Comment ce fait-ce? Je me tourne et déséquilibré, je tombe à la renverse.
Notez qu'il y avait de quoi, même solidement campé: un monstre énorme qui arrivait!
Un train d'entretien, tous phares allumés, avec des spots éclairant tout azimut, plusieurs wagons comme un paquebot sur rails.
Foutue elle était ma nuitée.
J'ai juste fait mes tests diaphragme* sur les Pléiades, puis je me suis rallongé dans les herbes hautes qui formaient écran autour de ma tête.
Cassiopée, attends-moi, j'arrive...

Patte.

PS: *120 d'ouverture au max, moins serait mieux, mais avec l'obstruction de l'énorme secondaire vaut mieux se contenter d'une image plus lumineuse sans parvenir au piqué tant convoité mais inaccessible.


18/09/2007
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